Croisière de premier de l’an…

Reprise d’une tradition partagée, entre mal de terre et mal de mer !!

Depuis combien de temps ai-je fait une croisière avec mon Gitan ?? Cet été, quelques jours après le National… Mouais cela ne compte pas…

Je parle d’une vraie croisière. Une qui ne ressemble pas à un changement de port/parking l’été au milieu du flot des vacanciers, mais une qui permet de se retrouver avec la mer pour soi, une où l’on sent la chance que l’on a de se promener sur cet élément qui nous domine, une avec des rencontres, des histoires à raconter au retour, une qui marque un peu plus l’expérience, une croisière où l’on se sent à la fois petit, fragile et à la fois vivant, maître de sa route…

Bref, une vraie croisière !

Sur le Gitan, je n’ose pas compter à quand remonte cette dernière “vraie croisière”. En ce début d’hiver, je me demande si j’arriverai à reprendre un plaisir aussi complet sur mon Corsaire qu’avant d’avoir goûté aux “gros bateaux”.

C’est que l’on s’habitue vite à la navigation au GPS, à voir les voiliers autour à l’AIS, à anticiper la météo sur WINDY. On s’éloigne vite de l’écoute directe de la nature à suivre les évolutions météo sur ses instruments (anémomètre, girouette et baromètre électronique) qui permettent aux poils de millibar de suivre son logigramme de trajectoires et d’options pré-mâchées par un briefing avec son entraîneur lui-même s’appuyant sur un road book de la navigation, réalisé à grands coups de logiciels de routage comme Maxsea ou Adrena.

On perd un peu la notion de la prise de décision en temps réel et son “bon sens marin”… On perd l’habitude et le plaisir de glaner l’information en regardant la mer, le ciel, les nuages avec ses yeux, en ressentant le vent sur son visage et les poils sur ses mains. On perd un peu l’habitude de tout simplement vivre le moment présent par le lien direct avec les éléments.

Du coup, se retrouver avec sa carte marine, sa règle Cras et son compas magnétique, sans personne autour pour affiner sa concentration et ses réglages, pour torcher de la toile… Qui plus est l’hiver… Vais-je encore aimer?

Pas de suspens, nous ne sommes pas dans un polar. À l’heure où j’écris ces lignes, je vous l’affirme haut et fort OUI OUI OUI et re OUI. Elsa, mon équipière de vie et de navigation vous le dira : “c’est fou comme Nicolas est heureux et de nouveau pleinement vivant quand il est en mer, à croire qu’il développe un petit mal à/de terre”.


Vous voulez avoir accès à la totalité de ce passionnant compte rendu de croisière du Gitan à Hoëdic au premier de l’an? N’hésitez pas! Adhérez à l’AS Corsaire et retrouvez la totalité de l’article dans les bulletins numéro 233.